Le Cereus peruvianus ‘Monstruosus’ est un des cactus de forme monstrueuse que l’on trouve le plus en jardinerie et magasin, il s’agit donc de la forme monstrueuse du Cereus peruvianus (du genre Cereus, les fameux cactus cierges), qui est en réalité appelé à tort Cereus peruvianus, alors qu’il s’agit d’un Cereus hildmannianus ssp. uruguayanus. Cette erreur est aussi valable pour le Cereus peruvianus ‘Monstruosus’ qui est un Cereus hildmannianus ssp. uruguayanus f. monstruosus.
Sommaire
Le Cereus peruvianus ‘Monstruosus’ qui n’en n’était pas un
Comme nous l’avons vu sur la page consacrée au Cereus peruvianus, c’est en 1828 que le botaniste Augustin-Pyramus de Candolle a donné le nom de Cereus peruvianus ‘Monstrosus‘ à ce qu’il pensait être la forme monstrueuse du Cereus peruvianus. En réalité, il s’agissait de la forme monstrueuse de ce qui a été par la suite renommé et reclassé Cereus hildmannianus ssp. uruguayanus en 1982 et 1998.
Malheureusement, cette erreur est restée et s’est répandue à la forme classique de cette sous-espèce, si bien que le Cereus peruvianus que l’on trouve aujourd’hui n’est plus l’espèce de 1753 décrite par Carl von Linné, qui est désormais appelée Cereus repandus. Le Cereus peruvianus ‘Monstruosus’ (les apostrophes signifiant qu’il s’agit d’un cultivar) est donc un Cereus hildmannianus ssp. uruguayanus f. monstruosus ! Pour en savoir plus sur l’histoire de cette confusion de nom, rendez-vous sur la page consacrée au Cereus peruvianus (Cereus hildmannianus ssp. uruguayanus).
Description et fleurs
Le Cereus peruvianus ‘Monstruosus’ (Cereus hildmannianus ssp. uruguayanus f. monstruosus) est donc la forme “monstrueuse” du Cereus peruvianus, ses côtes sont “déformées”, peu alignées ou parfois un peu plus mamelonnées ou renflées.
Il s’agit d’un cactus colonnaire qui se ramifie au fil des ans, et qui peut mesurer jusqu’à 10 mètres de hauteur dans son habitat naturel. En culture et dans nos régions, il est rare qu’il dépasse les 3 mètres de hauteur, malgré une croissance rapide.
La forme monstrueuse du Cereus peruvianus présente un épiderme de couleur verte à vert bleuté ou foncé, parfois un peu plus grise. Ses aréoles sont également brunâtre ou marron et portent des épines courtes et rigides (1 centimètre de long). L’apex de chaque ramification possède des épines en plus grand nombre, un peu plus longues et un peu plus claires.
Tout comme la sous-espèce classique, le Cereus peruvianus ‘Monstruosus’ fleurit les nuits d’été, ses fleurs sont alors éphémères (une nuit), de couleur blanche et mesurent une quinzaine de centimètres. Pour qu’il y ait floraison, la plante doit être suffisamment âgée : elle doit généralement avoir plus de 5 ans. Ses fleurs sont proches de celles de l’Epiphyllum oxypelatum, en forme de coupe. Par la suite, ses fruits rougeâtres ou jaunâtres ont une pulpe blanche, sont charnus et pleins de graines noires. Il n’est pas rare de les confondre avec ceux du pitaya (fruit du dragon).
La forme “monstrueuse”, parfois taxée de “variété” (Cereus peruvianus var. monstruosus), peut aussi être “variegata“, on la trouve généralement sous le nom de Cereus peruvianus var. monstruosus f. variegatus. Enfin, sachez que sous l’appellation Cereus peruvianus ‘Monstruosus’, on trouve désormais de nombreuses formes monstrueuses de Cereus, toutes ne sont pas issues de l’espèce peruvianus, d’où la diversité de couleurs et formes !
Culture et entretien
La forme monstrueuse du Cereus peruvianus ne se cultive pas différemment de sa consœur : dans un pot profond puisque ses racines sont nombreuses et plutôt longues. Encore mieux, si vous le pouvez, cultivez-la en pleine terre, en extérieur (dans les régions au climat clément) ou en serre. C’est un cactus qui peut supporter quelques gelées autour de -5 à -10 °C s’il est maintenu au sec, hors humidité, mais il est préférable de le garder au-dessus de 5 °C en hiver.
Si vous le cultivez en intérieur, pensez à le sortir le plus possible du printemps à l’automne lorsque les conditions le permettent (ou protégez-le de la pluie s’il pleut trop), il n’en sera que plus épanoui. Attention toutefois aux coups de soleil qui pourraient le tacher, essayez de l’exposer progressivement aux rayons du soleil (à l’ombre dans un premier temps, en augmentant progressivement le temps passé en plein soleil) ! La luminosité est essentielle toute l’année, s’il en manque, il pourrait s’étioler. En hiver, essayez de le faire “hiverner” dans une pièce plus froide de la maison, si possible non chauffée, si vous souhaitez le voir fleurir en été.
Le substrat idéal pour ce cactus est classique, à savoir : 1/3 de terre de jardin, 1/3 de terreau et 1/3 de sable grossier de rivière lavé (ou sable de chantier). Le dernier élément étant présent pour favoriser le drainage (très important), vous pouvez tout à faire le remplacer par de la perlite si vous préférez.
Attention, du fait des nombreux recoins sur ce cactus, le Cereus peruvianus ‘monstruosus’ est particulièrement sensible aux cochenilles. Si votre cactus peruvianus ‘monstruosus’ est malade et infesté de cochenilles, rendez-vous sur cette page pour nos conseils et traitements anti-cochenilles.
Bouture et semis (multiplication)
La forme monstrueuse du cactus cierge Cereus peruvianus ne présente pas de difficultés pour être bouturée ou semées. La méthode est la même :
- Pour le bouturage, il vous suffira de couper l’une des ramifications, de la laisser sécher et de la replanter. Plus d’informations sur le bouturage des cactus.
- Pour le semis, rendez-vous sur cette page pour plus d’informations.
1 commentaire
Superbement expliqué. Je retrouve bien mon cactus 🌵 monstruosus. Et maintenant je vais bientôt le changer de pot car il est dans un petit actuellement.
Merci pour ces belles informations.
B. Vannay